Transparence d’un léger voile facile à
tendre
Le ciel ce matin n’a qu’un bleu à offrir
Au plus haut du regard le ciel semble vide
La mer a la quiétude du jour sans craindre
la vague
Elle a le choix de la robe azur et vert
Flottant en surface à prendre l’air
Le vent a des paroles mal apprises
Ses mots se perdent parfois dans les
rumeurs de l’eau
Les éclats de sa voix sont des humeurs de
bains au soleil
Le regard embrasse au-delà de ce qu’il
peut voir
Sans les délires de plume
Les
yeux éclairent les ombres
Se
voilent à lire la lumière
Impriment
l’éphémère sans mémoire
L’esprit
pose les mots à choisir
Et
compose sa vision à retenir
Le regard s’élargit sans pouvoir attraper
le jour qui s’étire
Vitrail incertain plombé de croyances en
ces bouts d’images déjà mortes
L’esprit se fabrique un souvenir
La parole dira ce que ses mots sauront
traduire
Du reste des restes au fil des jours
© Alain MORINAIS