mercredi 14 mai 2025

À l’envers du ciel


Le rêve s’épaissit des nuages blancs

Traversés de trous d’air bleu

Comme des lacs d’altitude aux sommets sous la neige

Se cachent dans les creux

Où se disent éternelles les ombrées

Les caresses du soleil les contentent si peu

À côté se fondent les larmes de bonheur

Et dans la lumière se meurent les tapis de douceur

Les nues se baignent à troubler les eaux

Dans le reflet des dessous effleurés du vent

La tête retournée à l’envers du ciel

Se demander vraiment

Qu’en est-il de l’endroit à présent

 

© Alain MORINAIS

 

mardi 13 mai 2025

Des souvenirs en mémoire


Une goutte de soleil noyé de rosée

                 dit de l’instant la lumière

et de la nuit les larmes aux joues du matin

 

Les souvenirs n’ont de mémoire

                 qu’au bon vouloir des choix et désirs de l’instant

 

La feuille nait de l’arbre en mémoire des racines

                 enfouies dans l’histoire de la terre

 

La mémoire émerge des souvenirs oubliés

                 dans l’épaisseur du temps

 

© Alain MORINAIS

lundi 12 mai 2025

Les trois coups


Les yeux ouverts à ne plus voir la mer

Le temps s’arrête de ne savoir compter

Les rides s’oublient des silences du passé

La pierre qui tombe sur le rideau fermé

 

© Alain MORINAIS

dimanche 11 mai 2025

Aux murmures d’un vent contraire


Le ciel a du matin la peur d’un réveil

Quand le jour se perd en lumières trempées de l’onde

À faire prendre une lampe pour les rais du soleil

 

La rue a les trottoirs dans l’ordre de marche des marchands d’apparence

Les façades se peignent de couleurs d’indifférence au sang des autres

Les têtes aux fenêtres se penchent de l’autre côté

À ne pas croire les vols d’hirondelles couverts de cris des corbeaux

 

Quand les pavés se déchaussent aux murmures d’un vent contraire

Chanté à l’oreille des songes

Un matin relevé de courage fait du refrain son réveil

 

© Alain MORINAIS

samedi 10 mai 2025

Le temps d’un passage sans laisser de trace

Chaque instant estompe l’avant

jusqu’au moment où l’avant décompté du temps

s’efface d’un présent aux lendemains sans fin

quand le soir de l’un

oubli les matins de l’autre

perdus en l’espace infini du temps

balayés d’un vent

résidu d’univers en mouvement contraire

le temps d’un passage sans laisser de trace

aux sombreurs abyssales éternelles

 

© Alain MORINAIS

vendredi 9 mai 2025

 


Jusques aux trombes d’imprévisibles rages


Dépavés les cailloux jettent des pierres aux yeux ouverts sur l’impossible

Les paupières n’ont des pleurs qu’aux larmes des rivières asséchées de chagrin

L’eau a des sources taries de certitudes taillées dans la roche ignorées du sable

Jusques aux trombes d’imprévisibles rages 

noyant le visage d’un monde suspendu au rivage

 

© Alain MORINAIS

jeudi 27 mars 2025

Un mot d'Annie ERNAUX Prix NOBEL de Littérature

"Je ferai à la manière des surréalistes : ouvrir au hasard "Au-delà du vent la poussière des roses", c'est ainsi que j'ai déjà lu Et le temps vient et Le visage traversé du temps, me laissant sûre de rencontrer des mots pour moi. Merci" Annie ERNAUX Prix Nobel de Littérature le 25 mars 2025


 

lundi 1 avril 2024

Disponible - Opéra Poétique en 3 actes

 

Acte 1

Scène 1 L’enfance                                                  
Scène 2 Ne nous y trompons pas                       
Scène 3 L’horizon attend                                      
Scène 4 De la vie n'est-il-pas d'espérance          

 

Acte 2

Scène 1 J'ai dans tes yeux peuplé les déserts      

Scène 2 Aragon passe sous la fenêtre et chante       

 

Acte 3

Scène 1 Simplement l'envie de se trouver         
Scène 2
Assis aux portes du réel et au-delà        

 

Final
 
78 pages 15X21cm sur papier bouffant 80g naturel

mercredi 28 février 2024

Disponible...

 

Réédition de mes "Laboureurs d'espoirs"
dans une version intégrale, telle que je l'avais conçue à l'origine... 
Disponible. 
Entre roman historique et fiction documentaire 
360 pages 15X21 cm.
 
 



dimanche 15 octobre 2023

Disponible...

cette communion intime du fini et de l'infini. Un livre somptueux. Tu es un virtuose étonnant, une écriture splendide, impossible à concevoir et si proche pourtant de chacun ; "la crainte que le temps ne me lise/ comme un besoin de tenir toujours prêtes les valises/sur le quai du départ." Philippe COURTEL
 

mercredi 5 avril 2023

Prix Théodore de BANVILLE décerné à Alain MORINAIS

 Présentation du Prix lors de la remise officielle le 31 mars 2023 par la Société des Poètes Français

Les textes sont plus ou moins longs, même courts, parfois... Mais la prose poétique d’Alain MORINAIS nous captive ! En nous parlant de toutes ces petites choses de la vie qui sont notre histoire commune, en nous décrivant les scènes de vie que nous partageons tous, il nous emmène dans un monde de merveilles et d’optimisme ! Nous ne lisons plus de la poésie : nous voyons naître, au fil du texte, un tableau ! Parce que toutes les couleurs sont présentes, pour construire le décor – pourtant bien réel ! - de nos rêves ! Je suis à peu près sure que tout peintre lisant Alain MORINAIS serait capable d’aller chercher toile et pinceaux et de se mettre au travail, emporté par des descriptions qui unissent, d’un seul tenant, le peintre et le poète aux mots !

Et, bien évidemment, comment ne pas tirer un parallélisme certain entre les textes poétiques d’Alain MORINAIS et la plupart des poèmes de Théodore de Banville, cet amoureux éperdu de l’Allier et de Moulins ? Écoutez plutôt : « Ô buissons d’églantier/ Jetant dans les ravines/ Comme un chêne le gland/ Leur fruit sanglant// Murmurante oseraie/ Où le ramier s’effraie/ Saule au feuillage bleu/ Lointains en feu »// (Les Stalactites, 1846) Dans quelques instants, vous ne pourrez plus douter que Théodore de BANVILLE adoube tout à fait Alain MORINAIS et se réjouisse qu’il soit, cette année, récipiendaire du prix portant son nom... 

Véronique FLABAT-PIOT présidente du Jury des Prix de poésie de la Société des Poètes Français

 

In « Il est des matins de lumière à se rire du froid » Éd. De l’Écritoire du Poète », Thiais, 2022

Le Jardin des Gemmes 

Emmitouflé de laine blanche, le ciel hivernant tremble et se défait de ses bouloches, constellant l’espace de coton en flocons glacés, virevoltant et tricotant le val d’un tapis de paradis blanc. Le soir venu, le ciel de lit se tire de noir sur les draps de froidure immaculée. Les toits des maisons frileuses, que l’on devine serrées sous leur manteau gelé, réchauffent le noir de volutes enfarinées d’haleine chaude. Le noir magnifie l’éclat de sa nuit blanche. Libérés de ces nuits laiteuses, les cieux d’aube claire se teintent de bleu, donnant au blanc neigeux un reflet azuré. Le soleil, à peine levé, étoile la poudreuse de diamants bleutés, qu’étincelle la transparence au zénith. L’opale blanche du jour s’éclabousse à brûler les paupières. L’heure à présent se penche sur l’horizon doré de ses cheveux défaits, irise la vallée moirée de chaude clarté. La neige se fait sensuelle et blonde, sans avoir rien à fondre. Le ciel d’ambre s’enflamme ; le sol se jonche d’orange ; l’astre s’empourpre, laissant au fond des combes comme une tache de sang. Les bruns s’emparent des lueurs à échopper les ombres, et le noir reprend sa place. Dans la nuit retrouvée revient le blanc. Noir et blanc. Blanc et noir. Blanche, la terre des lumières que les couleurs inondent. Noire, la voûte, jardin des gemmes, parsemée des graines de soleils. 
 
Alain MORINAIS

 

Rêves d’un Matin

Le ruisseau a le chant des pierres, éclairé des gouttes éclatées de lumière. Aux caresses des herbes couchées sur les rives, se coulent les rayons mouillés des rires du soleil, comme la source bue aux creux des mains, le reflet de joie d’une larme perlant aux paupières, des rêves d’un matin que plus rien n’exaspère.

Alain MORINAIS


mercredi 7 décembre 2022

De Elena FERNANDEZ-MIRANDA

Elena FERNANDEZ-MIRANDA 

Auteure de "Les fantasmes d'APOLLINAIRE"

 Très cher Alain,
À peine reçu ton livre, je me suis plongée dans la lecture de tes poèmes qui évoquent tant d'émotions.
À te lire je vois que tu es né poète, homme d'une sensibilité hors du commun, et les larmes me viennent aux yeux…
Tu joues avec les mots jusqu'à les rendre poétiques, différents, légers, jusqu'à les rendre des trésors profonds qui pénètrent l'âme.
Merci de ces poèmes, très cher Alain, qui sont ceux que j'aurais voulu écrire et incapable de le faire, tu les a écris merveilleusement pour moi ! Je t'embrasse
Elena


dimanche 4 septembre 2022

Retour de lecture de Marie VERMUNT

Poète et Présidente de l'Académie Renée VIVIEN

 

Cher Alain, 

C’est un bain de poésie que nous offrent ces trois recueils*.

La beauté des images, toujours renouvelées, puisées dans le ressac d’une mémoire pelée à vif, sert une émotion distillée au fil des vers avec une délicatesse rare, une pudeur qui retient le silence à fleur d’âme. 

Je te remercie infiniment pour ce beau moment de lecture, qui témoigne d’une vie intérieure intense saupoudrée de poussière de roses.  

Bien amicalement 

Marie Vermunt

* "La nuit sera tango" ; "Il est des matins de lumière à se rire du froid" ; "Au-delà du vent la poussière des roses"

mercredi 10 août 2022

Disponible

88 pages 15X21 sur papier bouffant blanc - 122 poèmes - 15€
 
Retour de lecture de Claude DUSSERT

‘Il est des matins de lumière à se rire du froid’

Si quelqu’un peut dire que la prose poétique n’est pas de la poésie, alors Alain Morinais va le pourfendre sans coup férir et lui  prouver le contraire au fil de sa plume…

J’ai ouvert son recueil comme n’importe lequel, croyant y lire des rimes et des vers… Surprise… de la prose mais si fine, si ciselée qu’elle pourrait facilement se réécrire en vers… Dès les premières pages, je me suis demandé si je n’allais pas cesser d’écrire… ses images et ses allégories en ont fait pâlir le film de ma caméra… Au fil des textes, nous l’imaginons un pinceau à la main, touchant et retouchant la couleur de ses mots… Le sable, la mer, la pluie et tous les éléments de la nature deviennent ses complices… Le recueil se déguste à la petite cuillère et moi qui suis gourmand je frise bientôt la crise de beauté… Tout ce qu’il dépeint est l’œuvre d’un artiste… Noter une citation ferait injure aux autres, vous pouvez tout lui prendre, jusqu’à ses propres mots, ils resteront gravés dans des reflets de lune… Il est déjà très tard… cette nuit sera longue de sueurs  poétiques… le roman policier qui trône sur ma table de nuit languit à en mourir… Tiens voilà le sujet d’un roman… Qui a tué le polar ?... Une œuvre poétique pardi. Je crois que je ferais un assez bon limier… Cette nuit je le sais, j’écrirai tes poèmes.

En attendant, le vent me murmure à l’oreille des histoires de l’au-delà, de l’au-delà des mers... Il faut absolument lire ce recueil… car : «  à la naissance du temps, le ciel se fait des trous, le soleil en profite, peu importe la suite… quand survient le printemps et que les fenêtres ne demandent qu’à s’ouvrir pour mieux voir la mer et le sable s’unir et s’attendrir au souvenir fané du sourire d’une fleur… »

Claude Dussert  -