mardi 8 avril 2025

Le bénéfice du doute


Le doute a du printemps tous les courages

À déglacer les certitudes de l’hiver

Figées en leurs croyances aux cimes éternelles

Ignorant jusqu’où de l’été les orages

Peuvent ensevelir les sources mêmes d’existence

Pour prix des libertés insoumises de la vie

 

© Alain MORINAIS

dimanche 6 avril 2025

Les mots continuent de parler

Chaque mot me traverse avant de parvenir

Celui qui ne veut dire abandonne sans avoir à lui dire

Parfois il résonne sans dire pourquoi

Quand d’autres s’éclairent tout au fond de moi

Au plus profond me délivrent ceux qui en fin se livrent

 

Et vient le jour où sans pouvoir dire

Les mots continuent de parler

Sans plus pouvoir en rajouter

 

Le temps vient de s’interpréter

De chercher sens à ce qui était et ce qu’il en reste

La plume ignorait ce qu’il en adviendrait

 

© Alain MORINAIS

samedi 5 avril 2025

Je suis le temps à contre-courant

Je m’accroche à la lune attardée de la nuit

Je laisse le ciel envahir mes rêves

À faire du jour se lever l’envie

Je me glisse dans le vent à caresser les eaux

Je me peins la peau au bleu de la mer

Je suis le temps à contre-courant

 

Entre le ciel et l’eau

Mon horizon un banc de sable

Que ne l’ai-je atteint plus tôt

 

En habit d’océan ma parole est du vent

Un manteau pour la pluie

 

© Alain MORINAIS

vendredi 4 avril 2025

La pause du cœur

 

Quand du cœur la pause a semblance d’un fleuve

Traversant la ville dans sa largeur de majesté tranquille

La tiédeur des rives raconte le temps à contempler

En l’instant du parcours où s‘allonge l’histoire

Les yeux se ferment sur les façades au miroir des eaux

Les reflets de l’instant prennent la mesure perpétuée du courant

À la torpeur des flots en veine des frissons de peau nue

Se noient les paupières où sombrent des bouffées de chaleur

Tachées du sang traversé de lumière

Ce qu’à l’écoute est la pause du cœur

 

© Alain MORINAIS

jeudi 3 avril 2025

 


Sans les délires de plume

Transparence d’un léger voile facile à tendre

Le ciel ce matin n’a qu’un bleu à offrir

Au plus haut du regard le ciel semble vide

 

La mer a la quiétude du jour sans craindre la vague

Elle a le choix de la robe azur et vert

Flottant en surface à prendre l’air

 

Le vent a des paroles mal apprises

Ses mots se perdent parfois dans les rumeurs de l’eau

Les éclats de sa voix sont des humeurs de bains au soleil

 

Le regard embrasse au-delà de ce qu’il peut voir

 

Sans les délires de plume

                 Les yeux éclairent les ombres

                 Se voilent à lire la lumière

                 Impriment l’éphémère sans mémoire

                 L’esprit pose les mots à choisir

                 Et compose sa vision à retenir

Le regard s’élargit sans pouvoir attraper le jour qui s’étire

 

Vitrail incertain plombé de croyances en ces bouts d’images déjà mortes

L’esprit se fabrique un souvenir

La parole dira ce que ses mots sauront traduire

Du reste des restes au fil des jours

 

© Alain MORINAIS

jeudi 27 mars 2025

Un mot d'Annie ERNAUX Prix NOBEL de Littérature

"Je ferai à la manière des surréalistes : ouvrir au hasard "Au-delà du vent la poussière des roses", c'est ainsi que j'ai déjà lu Et le temps vient et Le visage traversé du temps, me laissant sûre de rencontrer des mots pour moi. Merci" Annie ERNAUX Prix Nobel de Littérature le 25 mars 2025


 

lundi 1 avril 2024

Disponible - Opéra Poétique en 3 actes

 

Acte 1

Scène 1 L’enfance                                                  
Scène 2 Ne nous y trompons pas                       
Scène 3 L’horizon attend                                      
Scène 4 De la vie n'est-il-pas d'espérance          

 

Acte 2

Scène 1 J'ai dans tes yeux peuplé les déserts      

Scène 2 Aragon passe sous la fenêtre et chante       

 

Acte 3

Scène 1 Simplement l'envie de se trouver         
Scène 2
Assis aux portes du réel et au-delà        

 

Final
 
78 pages 15X21cm sur papier bouffant 80g naturel

mercredi 28 février 2024

Disponible...

 

Réédition de mes "Laboureurs d'espoirs"
dans une version intégrale, telle que je l'avais conçue à l'origine... 
Disponible. 
Entre roman historique et fiction documentaire 
360 pages 15X21 cm.
 
 



dimanche 15 octobre 2023

Disponible...

cette communion intime du fini et de l'infini. Un livre somptueux. Tu es un virtuose étonnant, une écriture splendide, impossible à concevoir et si proche pourtant de chacun ; "la crainte que le temps ne me lise/ comme un besoin de tenir toujours prêtes les valises/sur le quai du départ." Philippe COURTEL
 

mercredi 5 avril 2023

Prix Théodore de BANVILLE décerné à Alain MORINAIS

 Présentation du Prix lors de la remise officielle le 31 mars 2023 par la Société des Poètes Français

Les textes sont plus ou moins longs, même courts, parfois... Mais la prose poétique d’Alain MORINAIS nous captive ! En nous parlant de toutes ces petites choses de la vie qui sont notre histoire commune, en nous décrivant les scènes de vie que nous partageons tous, il nous emmène dans un monde de merveilles et d’optimisme ! Nous ne lisons plus de la poésie : nous voyons naître, au fil du texte, un tableau ! Parce que toutes les couleurs sont présentes, pour construire le décor – pourtant bien réel ! - de nos rêves ! Je suis à peu près sure que tout peintre lisant Alain MORINAIS serait capable d’aller chercher toile et pinceaux et de se mettre au travail, emporté par des descriptions qui unissent, d’un seul tenant, le peintre et le poète aux mots !

Et, bien évidemment, comment ne pas tirer un parallélisme certain entre les textes poétiques d’Alain MORINAIS et la plupart des poèmes de Théodore de Banville, cet amoureux éperdu de l’Allier et de Moulins ? Écoutez plutôt : « Ô buissons d’églantier/ Jetant dans les ravines/ Comme un chêne le gland/ Leur fruit sanglant// Murmurante oseraie/ Où le ramier s’effraie/ Saule au feuillage bleu/ Lointains en feu »// (Les Stalactites, 1846) Dans quelques instants, vous ne pourrez plus douter que Théodore de BANVILLE adoube tout à fait Alain MORINAIS et se réjouisse qu’il soit, cette année, récipiendaire du prix portant son nom... 

Véronique FLABAT-PIOT présidente du Jury des Prix de poésie de la Société des Poètes Français

 

In « Il est des matins de lumière à se rire du froid » Éd. De l’Écritoire du Poète », Thiais, 2022

Le Jardin des Gemmes 

Emmitouflé de laine blanche, le ciel hivernant tremble et se défait de ses bouloches, constellant l’espace de coton en flocons glacés, virevoltant et tricotant le val d’un tapis de paradis blanc. Le soir venu, le ciel de lit se tire de noir sur les draps de froidure immaculée. Les toits des maisons frileuses, que l’on devine serrées sous leur manteau gelé, réchauffent le noir de volutes enfarinées d’haleine chaude. Le noir magnifie l’éclat de sa nuit blanche. Libérés de ces nuits laiteuses, les cieux d’aube claire se teintent de bleu, donnant au blanc neigeux un reflet azuré. Le soleil, à peine levé, étoile la poudreuse de diamants bleutés, qu’étincelle la transparence au zénith. L’opale blanche du jour s’éclabousse à brûler les paupières. L’heure à présent se penche sur l’horizon doré de ses cheveux défaits, irise la vallée moirée de chaude clarté. La neige se fait sensuelle et blonde, sans avoir rien à fondre. Le ciel d’ambre s’enflamme ; le sol se jonche d’orange ; l’astre s’empourpre, laissant au fond des combes comme une tache de sang. Les bruns s’emparent des lueurs à échopper les ombres, et le noir reprend sa place. Dans la nuit retrouvée revient le blanc. Noir et blanc. Blanc et noir. Blanche, la terre des lumières que les couleurs inondent. Noire, la voûte, jardin des gemmes, parsemée des graines de soleils. 
 
Alain MORINAIS

 

Rêves d’un Matin

Le ruisseau a le chant des pierres, éclairé des gouttes éclatées de lumière. Aux caresses des herbes couchées sur les rives, se coulent les rayons mouillés des rires du soleil, comme la source bue aux creux des mains, le reflet de joie d’une larme perlant aux paupières, des rêves d’un matin que plus rien n’exaspère.

Alain MORINAIS


mercredi 7 décembre 2022

De Elena FERNANDEZ-MIRANDA

Elena FERNANDEZ-MIRANDA 

Auteure de "Les fantasmes d'APOLLINAIRE"

 Très cher Alain,
À peine reçu ton livre, je me suis plongée dans la lecture de tes poèmes qui évoquent tant d'émotions.
À te lire je vois que tu es né poète, homme d'une sensibilité hors du commun, et les larmes me viennent aux yeux…
Tu joues avec les mots jusqu'à les rendre poétiques, différents, légers, jusqu'à les rendre des trésors profonds qui pénètrent l'âme.
Merci de ces poèmes, très cher Alain, qui sont ceux que j'aurais voulu écrire et incapable de le faire, tu les a écris merveilleusement pour moi ! Je t'embrasse
Elena


dimanche 4 septembre 2022

Retour de lecture de Marie VERMUNT

Poète et Présidente de l'Académie Renée VIVIEN

 

Cher Alain, 

C’est un bain de poésie que nous offrent ces trois recueils*.

La beauté des images, toujours renouvelées, puisées dans le ressac d’une mémoire pelée à vif, sert une émotion distillée au fil des vers avec une délicatesse rare, une pudeur qui retient le silence à fleur d’âme. 

Je te remercie infiniment pour ce beau moment de lecture, qui témoigne d’une vie intérieure intense saupoudrée de poussière de roses.  

Bien amicalement 

Marie Vermunt

* "La nuit sera tango" ; "Il est des matins de lumière à se rire du froid" ; "Au-delà du vent la poussière des roses"

mercredi 10 août 2022

Disponible

88 pages 15X21 sur papier bouffant blanc - 122 poèmes - 15€
 
Retour de lecture de Claude DUSSERT

‘Il est des matins de lumière à se rire du froid’

Si quelqu’un peut dire que la prose poétique n’est pas de la poésie, alors Alain Morinais va le pourfendre sans coup férir et lui  prouver le contraire au fil de sa plume…

J’ai ouvert son recueil comme n’importe lequel, croyant y lire des rimes et des vers… Surprise… de la prose mais si fine, si ciselée qu’elle pourrait facilement se réécrire en vers… Dès les premières pages, je me suis demandé si je n’allais pas cesser d’écrire… ses images et ses allégories en ont fait pâlir le film de ma caméra… Au fil des textes, nous l’imaginons un pinceau à la main, touchant et retouchant la couleur de ses mots… Le sable, la mer, la pluie et tous les éléments de la nature deviennent ses complices… Le recueil se déguste à la petite cuillère et moi qui suis gourmand je frise bientôt la crise de beauté… Tout ce qu’il dépeint est l’œuvre d’un artiste… Noter une citation ferait injure aux autres, vous pouvez tout lui prendre, jusqu’à ses propres mots, ils resteront gravés dans des reflets de lune… Il est déjà très tard… cette nuit sera longue de sueurs  poétiques… le roman policier qui trône sur ma table de nuit languit à en mourir… Tiens voilà le sujet d’un roman… Qui a tué le polar ?... Une œuvre poétique pardi. Je crois que je ferais un assez bon limier… Cette nuit je le sais, j’écrirai tes poèmes.

En attendant, le vent me murmure à l’oreille des histoires de l’au-delà, de l’au-delà des mers... Il faut absolument lire ce recueil… car : «  à la naissance du temps, le ciel se fait des trous, le soleil en profite, peu importe la suite… quand survient le printemps et que les fenêtres ne demandent qu’à s’ouvrir pour mieux voir la mer et le sable s’unir et s’attendrir au souvenir fané du sourire d’une fleur… »

Claude Dussert  -

 

jeudi 26 mai 2022

Retours de lectures de "La nuit sera tango"

 De Chantal PAYS 

Votre poésie, Monsieur Alain MORINAIS,  a quelque chose de mystique. Elle élève l'âme dans la contemplation évoquée de la création. Tout est dans l'expression des mots, des images et du ressenti... Chantal PAYS

De Éléna FERNÀNDEZ-MIRANDA 

Cher Alain, Je suis plongée dans la lecture de votre livre...dernier le soir, premier le matin. Je relis vos poèmes une et autre fois...ils éveillent en moi des sentiments très profonds que j'éprouve sans arriver à les exprimer si magistralement comme vous. Merci de ce trésor! Éléna

 

De Vital HEURTEBIZE 

Oui, mon cher Alain, ton livre, ton magnifique livre, un chemin de douleur que tu transformes en quête de lumière : tu en chasses les ombres, les soleils sombres, et ton poème devient le chant émouvant, bouleversant d’un homme qui cherche alors qu’il l'a déjà trouvée, sans se l’avouer, sa voie royale !
Tu as des vers terribles qui ébranlent la sérénité de l’âme. Ton livre est une leçon de spiritualité à dimension humaine. La vraie spiritualité.
Et quelle écriture pour exprimer cette douleur sublimée !
Quand on a la force que tu as, avec ses faiblesses bien sûr ! pour surmonter de cette façon l’épreuve qui t’a été envoyée, on ne risque plus rien, tu es sur le chemin, et « quelqu’un » te guide. Voilà ! je ne regrette pas d’avoir pris, sans l’attendre, le temps nécessaire à cette lecture : une lecture émouvante au plan affectif et édifiante au plan spirituel. Dans ton « Billet d’humeur » tu nous expliques que tu dis les mots comme ils te viennent ? continue ! car ils te viennent du cœur, de ton cœur, où les « experts » n’ont pas accès. Vital.

De Philippe COURTEL 

Vital confirme l'impression de ton modeste ami Philippe : Vital et toi figureront dans le Parnasse poétique du XXIème siècle.C'est évident.Vos écritures disent ce que je n'ai jamais lu d'aucunes autres ( 69ans). Voilà. Cela peut paraître flatteur. Non, c'est l'immense pouvoir de l'émotion, ce don étrange des vrais poètes, communique au lecteur cet immense raison de vivre. Le poème rend le lecteur poète et vice versa. Cette beauté de te lire s’impose naturellement. On ne peut pas écrire plus vrai. Merci Alain cela valait la peine de vivre que de (vous) lire.... Merci d'être au monde  et Dany de t’avoir fait ce que tu es... C'est grand Alain ce que tu entreprends. Je t'embrasse. Philippe COURTEL