jeudi 30 novembre 2023

La giroflée

Et les corps se retirent
L'espace prend l'air d'avoir enfin le temps
    arrêté dans les murs où se terre la peur

Au silence des façades
    la rue se met à grimper dans les arbres

La ville respire les chants d'oiseaux
Le fleuve s'ensoleille au goût de la vie frémissante à nouveau

Puisse le temps prendre le temps
À comprendre vraiment
    qu'il est venu des chimères d'avant
    l'urgence à se faire autrement

Et que l'homme prenne place en ses rêves
    devenus en l'instant l'évidence du possible

© Alain MORINAIS

mercredi 29 novembre 2023

Conversion

La roche a du temps la robe en son sillage
Elle s'use des eaux à vouloir résister
Et s'aiguise les dents à mordre des rochers

Quand la plage cède au vent de sable
Elle a pris la mesure conférée du grand âge
Comprenant que la force est aussi d'insinuer

Sans jamais cesser d'exister
L'issue du combat de la taille indiffère

 © Alain MORINAIS

mardi 28 novembre 2023

Ce n’est jamais écrit

Comme cette lampe au front des certitudes perd le sens de la lumière

L’âge interroge chaque pas d’hier pourtant assuré

Quand le bout du chemin n’a des couleurs promises les lueurs

Sans empêcher les pieds de tenter la rime espérée du cœur

 

© Alain MORINAIS

 

dimanche 26 novembre 2023

Le pêcheur de lune

L’aurore dévoile d’ambres les noirs profonds aux reflets à venir

Dans les yeux ouverts d’un pêcheur de lune à l’envie des matins

Le rêve se défait des frasques de la nuit

S’habille en chemise de jour brodée de soleils au cœur des étoiles

Se forge le goût des lendemains au regard de merveilles

Accrochées aux sourires du vent courant après le temps

Sans impatiences autres que le bonheur d’à présent

 

© Alain MORINAIS

 

samedi 25 novembre 2023

Au-delà des rêves espérés d’ailleurs

Sur la ligne où flotte le bout du ciel

Le soleil a le vertige en l’autre côté du vide

Il s’accroche à la rive pour ne pas sombrer

Où l’océan s’achève avant de s’enflammer

La fonte des nues a les éclats des ors en lumière

Refusant à la nuit ses ombres morbides

Sans autre pouvoir que s’en remettre aux vouloirs de la lune

 

Sur la ligne où flotte le bout du ciel

Le regard a le vertige en l’autre côté du vide

Il s’accroche à la rive pour ne pas sombrer

Où l’océan se noie d’ombres aux visages oubliés

La fonte des nues a le poids des cendres

Aux lueurs de mer morte éclairant la nuit

Au-delà des rêves espérés d’ailleurs

 

© Alain MORINAIS

mercredi 5 avril 2023

Prix Théodore de BANVILLE décerné à Alain MORINAIS

 Présentation du Prix lors de la remise officielle le 31 mars 2023 par la Société des Poètes Français

Les textes sont plus ou moins longs, même courts, parfois... Mais la prose poétique d’Alain MORINAIS nous captive ! En nous parlant de toutes ces petites choses de la vie qui sont notre histoire commune, en nous décrivant les scènes de vie que nous partageons tous, il nous emmène dans un monde de merveilles et d’optimisme ! Nous ne lisons plus de la poésie : nous voyons naître, au fil du texte, un tableau ! Parce que toutes les couleurs sont présentes, pour construire le décor – pourtant bien réel ! - de nos rêves ! Je suis à peu près sure que tout peintre lisant Alain MORINAIS serait capable d’aller chercher toile et pinceaux et de se mettre au travail, emporté par des descriptions qui unissent, d’un seul tenant, le peintre et le poète aux mots !

Et, bien évidemment, comment ne pas tirer un parallélisme certain entre les textes poétiques d’Alain MORINAIS et la plupart des poèmes de Théodore de Banville, cet amoureux éperdu de l’Allier et de Moulins ? Écoutez plutôt : « Ô buissons d’églantier/ Jetant dans les ravines/ Comme un chêne le gland/ Leur fruit sanglant// Murmurante oseraie/ Où le ramier s’effraie/ Saule au feuillage bleu/ Lointains en feu »// (Les Stalactites, 1846) Dans quelques instants, vous ne pourrez plus douter que Théodore de BANVILLE adoube tout à fait Alain MORINAIS et se réjouisse qu’il soit, cette année, récipiendaire du prix portant son nom... 

Véronique FLABAT-PIOT présidente du Jury des Prix de poésie de la Société des Poètes Français

 

In « Il est des matins de lumière à se rire du froid » Éd. De l’Écritoire du Poète », Thiais, 2022

Le Jardin des Gemmes 

Emmitouflé de laine blanche, le ciel hivernant tremble et se défait de ses bouloches, constellant l’espace de coton en flocons glacés, virevoltant et tricotant le val d’un tapis de paradis blanc. Le soir venu, le ciel de lit se tire de noir sur les draps de froidure immaculée. Les toits des maisons frileuses, que l’on devine serrées sous leur manteau gelé, réchauffent le noir de volutes enfarinées d’haleine chaude. Le noir magnifie l’éclat de sa nuit blanche. Libérés de ces nuits laiteuses, les cieux d’aube claire se teintent de bleu, donnant au blanc neigeux un reflet azuré. Le soleil, à peine levé, étoile la poudreuse de diamants bleutés, qu’étincelle la transparence au zénith. L’opale blanche du jour s’éclabousse à brûler les paupières. L’heure à présent se penche sur l’horizon doré de ses cheveux défaits, irise la vallée moirée de chaude clarté. La neige se fait sensuelle et blonde, sans avoir rien à fondre. Le ciel d’ambre s’enflamme ; le sol se jonche d’orange ; l’astre s’empourpre, laissant au fond des combes comme une tache de sang. Les bruns s’emparent des lueurs à échopper les ombres, et le noir reprend sa place. Dans la nuit retrouvée revient le blanc. Noir et blanc. Blanc et noir. Blanche, la terre des lumières que les couleurs inondent. Noire, la voûte, jardin des gemmes, parsemée des graines de soleils. 
 
Alain MORINAIS

 

Rêves d’un Matin

Le ruisseau a le chant des pierres, éclairé des gouttes éclatées de lumière. Aux caresses des herbes couchées sur les rives, se coulent les rayons mouillés des rires du soleil, comme la source bue aux creux des mains, le reflet de joie d’une larme perlant aux paupières, des rêves d’un matin que plus rien n’exaspère.

Alain MORINAIS


mercredi 7 décembre 2022

De Elena FERNANDEZ-MIRANDA

Elena FERNANDEZ-MIRANDA 

Auteure de "Les fantasmes d'APOLLINAIRE"

 Très cher Alain,
À peine reçu ton livre, je me suis plongée dans la lecture de tes poèmes qui évoquent tant d'émotions.
À te lire je vois que tu es né poète, homme d'une sensibilité hors du commun, et les larmes me viennent aux yeux…
Tu joues avec les mots jusqu'à les rendre poétiques, différents, légers, jusqu'à les rendre des trésors profonds qui pénètrent l'âme.
Merci de ces poèmes, très cher Alain, qui sont ceux que j'aurais voulu écrire et incapable de le faire, tu les a écris merveilleusement pour moi ! Je t'embrasse
Elena


dimanche 4 septembre 2022

Retour de lecture de Marie VERMUNT

Poète et Présidente de l'Académie Renée VIVIEN

 

Cher Alain, 

C’est un bain de poésie que nous offrent ces trois recueils*.

La beauté des images, toujours renouvelées, puisées dans le ressac d’une mémoire pelée à vif, sert une émotion distillée au fil des vers avec une délicatesse rare, une pudeur qui retient le silence à fleur d’âme. 

Je te remercie infiniment pour ce beau moment de lecture, qui témoigne d’une vie intérieure intense saupoudrée de poussière de roses.  

Bien amicalement 

Marie Vermunt

* "La nuit sera tango" ; "Il est des matins de lumière à se rire du froid" ; "Au-delà du vent la poussière des roses"

mercredi 10 août 2022

Disponible

 

305 pages 15X21 - 525 poèmes - 18€
 
La référence... Je vous présente mon dernier recueil poétique « Au delà du vent la poussière des roses ».
Ce17ème opus à la particularité de vous proposer mon choix de poèmes pris parmi ceux publiés entre 2009 et 2022, à l’exclusion de « La nuit sera tango » et de « Il est des matins de lumière à se rire du froid », deux livres dont je souhaite préserver l’unique publication. « Au delà du vent la poussière des roses » constitue donc mon ouvrage de références diversifiées pour cette période.
525 poèmes - 305 pages 15X21 cm
Je peux vous adresser un exemplaire au prix de 14€ (au lieu de 18€) + 6€ de frais postaux soit 20€ l’unité postée à l’adresse que vous m’indiquerez. Alain Morinais
 

Disponible

88 pages 15X21 sur papier bouffant blanc - 122 poèmes - 15€
 
Retour de lecture de Claude DUSSERT

‘Il est des matins de lumière à se rire du froid’

Si quelqu’un peut dire que la prose poétique n’est pas de la poésie, alors Alain Morinais va le pourfendre sans coup férir et lui  prouver le contraire au fil de sa plume…

J’ai ouvert son recueil comme n’importe lequel, croyant y lire des rimes et des vers… Surprise… de la prose mais si fine, si ciselée qu’elle pourrait facilement se réécrire en vers… Dès les premières pages, je me suis demandé si je n’allais pas cesser d’écrire… ses images et ses allégories en ont fait pâlir le film de ma caméra… Au fil des textes, nous l’imaginons un pinceau à la main, touchant et retouchant la couleur de ses mots… Le sable, la mer, la pluie et tous les éléments de la nature deviennent ses complices… Le recueil se déguste à la petite cuillère et moi qui suis gourmand je frise bientôt la crise de beauté… Tout ce qu’il dépeint est l’œuvre d’un artiste… Noter une citation ferait injure aux autres, vous pouvez tout lui prendre, jusqu’à ses propres mots, ils resteront gravés dans des reflets de lune… Il est déjà très tard… cette nuit sera longue de sueurs  poétiques… le roman policier qui trône sur ma table de nuit languit à en mourir… Tiens voilà le sujet d’un roman… Qui a tué le polar ?... Une œuvre poétique pardi. Je crois que je ferais un assez bon limier… Cette nuit je le sais, j’écrirai tes poèmes.

En attendant, le vent me murmure à l’oreille des histoires de l’au-delà, de l’au-delà des mers... Il faut absolument lire ce recueil… car : «  à la naissance du temps, le ciel se fait des trous, le soleil en profite, peu importe la suite… quand survient le printemps et que les fenêtres ne demandent qu’à s’ouvrir pour mieux voir la mer et le sable s’unir et s’attendrir au souvenir fané du sourire d’une fleur… »

Claude Dussert  -

 

jeudi 26 mai 2022

Retours de lectures de "La nuit sera tango"

 De Chantal PAYS 

Votre poésie, Monsieur Alain MORINAIS,  a quelque chose de mystique. Elle élève l'âme dans la contemplation évoquée de la création. Tout est dans l'expression des mots, des images et du ressenti... Chantal PAYS

De Éléna FERNÀNDEZ-MIRANDA 

Cher Alain, Je suis plongée dans la lecture de votre livre...dernier le soir, premier le matin. Je relis vos poèmes une et autre fois...ils éveillent en moi des sentiments très profonds que j'éprouve sans arriver à les exprimer si magistralement comme vous. Merci de ce trésor! Éléna

 

De Vital HEURTEBIZE 

Oui, mon cher Alain, ton livre, ton magnifique livre, un chemin de douleur que tu transformes en quête de lumière : tu en chasses les ombres, les soleils sombres, et ton poème devient le chant émouvant, bouleversant d’un homme qui cherche alors qu’il l'a déjà trouvée, sans se l’avouer, sa voie royale !
Tu as des vers terribles qui ébranlent la sérénité de l’âme. Ton livre est une leçon de spiritualité à dimension humaine. La vraie spiritualité.
Et quelle écriture pour exprimer cette douleur sublimée !
Quand on a la force que tu as, avec ses faiblesses bien sûr ! pour surmonter de cette façon l’épreuve qui t’a été envoyée, on ne risque plus rien, tu es sur le chemin, et « quelqu’un » te guide. Voilà ! je ne regrette pas d’avoir pris, sans l’attendre, le temps nécessaire à cette lecture : une lecture émouvante au plan affectif et édifiante au plan spirituel. Dans ton « Billet d’humeur » tu nous expliques que tu dis les mots comme ils te viennent ? continue ! car ils te viennent du cœur, de ton cœur, où les « experts » n’ont pas accès. Vital.

De Philippe COURTEL 

Vital confirme l'impression de ton modeste ami Philippe : Vital et toi figureront dans le Parnasse poétique du XXIème siècle.C'est évident.Vos écritures disent ce que je n'ai jamais lu d'aucunes autres ( 69ans). Voilà. Cela peut paraître flatteur. Non, c'est l'immense pouvoir de l'émotion, ce don étrange des vrais poètes, communique au lecteur cet immense raison de vivre. Le poème rend le lecteur poète et vice versa. Cette beauté de te lire s’impose naturellement. On ne peut pas écrire plus vrai. Merci Alain cela valait la peine de vivre que de (vous) lire.... Merci d'être au monde  et Dany de t’avoir fait ce que tu es... C'est grand Alain ce que tu entreprends. Je t'embrasse. Philippe COURTEL




jeudi 21 avril 2022

Brèves de poésie - Émission présentée par Nicolas GRANIER


Extraits de " Il est des matins de lumière à se rire du froid" 

dits par Nicolas GRANIER


 

jeudi 14 avril 2022

102 pages 15X21 - 86 poèmes - 12€ - 
Grand Prix 2022 du Conseil Général du Loir et Cher décerné par l'Académie Internationale l'École de la Loire ; Version intégrale du recueil qui a obtenu le Grand Prix des Jeux floraux du Béarn en 2020

 

 


mercredi 24 novembre 2021

Disponible


 276 pages sur papier 80g blanc en format 15X21 - 242 poèmes

vendredi 20 août 2021

Retour de lecture du grand Poète Philippe COURTEL :
"Alain, c'est infiniment fertile, c'est très beau ; tu me fais penser à la phrase connue de René Char : " la poésie, la brûlure la plus proche du soleil ". Tu ne juges pas, c'est très agréable ; c'est grand, c'est rarissime. Préserve ta phrase humaine, sincère, honnête, noble. MERCI Alain" Philippe COURTEL

159 pages 15X21 sur papier 80g bouffant ivoire - 118 poèmes - 15€ - 

Comprend l'intégrale de "Tant qu'il est temps" lauréat du Grand Prix d'Estieugues 2021 et 

l'intégrale de "La colère en partage" lauréat du Grand Prix de La Pléiade 2020...

 

 


jeudi 26 novembre 2020

jeudi 29 octobre 2020

À deux voix - Prix HUBERT-FILLAY 2021 décerné par L'Académie Internationale de l'École de la Loire - Lauréat du Prix "RENAISSANCE 2021" décerné par l'Académie Poétique et Littéraire de Provence

90 pages 15X21 sur papier 80g ivoire - 12€

Ce livre À deux voix s'est écrit au fil des jours, poème après poème se répondant un à un, sans volonté de cohérence autre que la réponse de l'un à l'autre, selon l'inspiration de l'autre pour l'un et réciproquement.

Marie-José Pascal pose la première Parcelle de l'invisible le 14 septembre 2020 sans concertation préalable ni orientation volontaire. Alain FC Morinais répond D'un simple regard le jour même, et s'enchaînent ensuite les échanges au rythme d'un à deux textes par jour.

À deux voix est composé de 69 poèmes dont

35 signés de Marie-José Pascal et

34 de Alain FC Morinais.

L'écriture s'est achevée le 20 octobre 2020 parce qu'il fallait bien un jour en décider la fin.

Si cet ouvrage de poésie peut se lire comme un recueil de poèmes appréhendés dans le désordre, il devrait pouvoir être lu de la première à sa dernière page comme un livre racontant une histoire appréciée dans le développement et les rebondissements des étapes successivement proposées. Une rencontre poétique où chacun exprime spontanément une sensibilité toute particulière.

Un chant singulier À deux voix.




 

mercredi 14 octobre 2020

La Lumineuse aux parfums de couleurs


 

130 pages 15X21 sur papier 90g blanc -

71 poèmes et 24 photos couleurs dont 20 pleines pages

samedi 11 juillet 2020

Prix Anna de NOAILLES : Alain MORINAIS


Prix Anna de NOAILLES : Alain MORINAIS
Recension de Madame Véronique Flabat-Piot, publiée dans l'Anthologie de poésie 2020 de la Société des Poètes Français à l'occasion de la présentation du palmarès 2019 des grands prix de la SPF.

"Alain MORINAIS dans Le cri du monde... s'écrit nous livre, dans une poésie libérée - parfois néo-classique ! - très belle, en quatre parties bien distinctes, sa vision du monde contemporain.
Il nous invite à Entendre et voir ce qui se passe autour de nous, afin même d'y voir l'invisible et que des mots inattendus surgissent d'abîmes méconnus... Après avoir regardé, il s'agit d'écouter Un monde de silence : les mots ne suffisent plus à transmettre les ressentis et les émotions... Sans les mots pour l'écrire/ l'oubli s'épaissit en silences... Vers presque prophétiques en cette période d'incertitude que nous vivons, que ceux contenus dans cette troisième division Quand l'amer monte... Nous n'en citerons que deux passages, suffisamment explicites sans rien ajouter à leur teneur... Les hommes d'aujourd'hui/ pour ce qu'il en reste/ ignorent le bleu du ciel/ et le sable a le gris des villages ensevelis et Le pays se noie de n'avoir pas compris... Enfin, la dernière section Brise-lames est cette conclusion vers laquelle nous aspirons tous : l'espérance ! Ce sont les mots eux-mêmes qui deviennent brise-lames ! Aux Comment répond l'à venir, lorsque perce la volonté de réécrire le futur, sans pour autant oublier que chacun tient dans sa main la lumière d'un autre âge... Soulignons aussi la faculté d'Alain Morinais de pouvoir jouer avec les assonances afin que ce que l'on entend et ce que l'on peut comprendre, puis lire, soient différents : Quand l'amer monte/ quand la mer monte ; Ô rage/ orage ; Les mots... si on/ l'émotion ; Mon silence résonne/ ma raison déraisonne... etc...
En 1989, le journaliste François Broche écrivait, dans l'ouvrage qu'il consacrait à Anna de Noailles (Anna de Noailles, un mystère en pleine lumière, Robert Laffont 1989) Il semblait qu'Anna redonnait goût de la poésie à un public lassé de tous les excès comme de tous les conformisme...Tout est dit."
Véronique Flabat-Piot
Responsable des Prix de poésie de la Société des Poètes Français

dimanche 21 juin 2020

Fac-similé de brouillon de textes

Mes poèmes s'écrivent sur un cahier de brouillon, le plus souvent (rares sont les exceptions) d'un seul trait de plume, ou presque.

Ci-après en exemple, un fac-similé de brouillon de textes tels qu'ils jaillissent un matin, à partir d'un mot, d'une phrase, d'une nébuleuse d'inconscient, sans trop savoir où cela peut me conduire.




mardi 21 avril 2020

Inspiration

71 poèmes inspirés chacun d'un vers de l'un de mes poètes de référence. (109 pages 15X21sur papier bouffant blanc de 80g - 12€)


mardi 17 septembre 2019

Ils en disent...


"Merci de nous faire entendre et voir votre chant singulier."
François CHENG de l'Académie française

" Votre poésie s’exprime en un style facile, qui coule, qui chante, parsemé d’images qui sont toutes de belles trouvailles !... de vraie poésie ! par la musique autant que par les images, vous-vous forgez une expression spécifiquement poétique et originale...
Vital HEURTEBIZE Président fondateur de Poètes Sans Frontières, Chevalier des Arts et Lettres, Commandeur des Palmes académiques, quatre prix de poésie de l'Académie française.

" Ne ferme pas ta fenêtre ! Poursuis ton chemin d'écriture le plus longtemps possible. Les cimes te font face."
Claude ADELEN Poète et critique littéraire

"La poésie, chez un poète vrai, comme Alain Morinais, jaillit toute seule, à partir d’un mot ou d’une nébuleuse d’émotions... Dans le cas d’Alain et de sa poésie extrêmement limpide et moderne, j’admire aussi la cohérence dans la recherche de sa véritable vocation, de son authentique registre,..."
Giovanni Merloni Artiste-Peintre et Poète

"Comme si ses mots résonnaient à chacun de ses pas, Alain Morinais nous présente un recueil d'une grande densité poétiques aux inspirations multiples... la plupart des textes retentissant de résonances poétiques humaines et humanistes profondes."
Marie-Pierre VERJAT DROIT Chroniqueuse de la revue de poésie FLORILÈGE

"Poésie libre d'une beauté émotive qui nous atteint limpidement. Une poésie qui joue avec la langue poétique de manière experte. Un style particulier qui s'extirpe de la poésie classique, qui prend son rythme naturellement... ". Poésie métaphysique qui évoque le temps essentiellement, Le temps meurt d'en vie, de même La vie en parenthèse, ce poème capital dont la structure donne la puissance du rythme dans le verbe, comme le flux et le reflux. L'Adieu poème qui nous inonde d'images, de métaphores personnelles, de regards posés sur la nature et le monde. Poème qui transperce l'âme du lecteur. La simplicité efficace de L'Enfance est sidérante."
Quelques appréciations des membres du jury de l'Académie Renée Vivien

"Une poésie très proche du langage parlé dans une compréhension immédiate, écrite également à l'encre des émotions du quotidien qui nous percute le cœur et l'esprit avec ses "faits divers", ses souvenirs, ses questionnements." 
Jean MORAISIN  Poète 

"Toujours des images novatrices, une autre manière de sortir des " sentiers battus de la langue". Il faut rendre hommage à l'inventivité et à cette musique personnelle qui parle d'indignation, de révolte mais avec une profonde émotion."
Marie-José PASCAL Poétesse

mercredi 10 juillet 2019

Un manuscrit de François CHENG

Je reçois ce jour un mot manuscrit de François CHENG Membre de l'Académie française



vendredi 5 juillet 2019

La rencontre des Poètes sans frontières avec Alain Morinais a ouvert des horizons nouveaux.

 

Vendredi 22 mars 2019, au Hang.Art, la rencontre des Poètes sans frontières avec Alain Morinais a ouvert des horizons nouveaux.

 

D’abord, les réponses, on ne pouvait plus sincères qu’Alain Morinais a fourni à Vital Heurtebize et aux autres participants, nous ont fait comprendre que la poésie est une chose extrêmement simple. En même temps, elle représente un but très difficile sinon impossible à atteindre. Ou, plus précisément, la poésie ne peut jamais se configurer comme un but. La poésie, chez un poète vrai comme Alain Morinais, jaillit toute seule, à partir d’un mot ou d’une nébuleuse d’émotions.

Ensuite, on a bien appris que chacun doit trouver la façon de s’exprimer qui lui correspond le mieux. Alain Morinais nous a expliqué que son roman sur la condition féminine à cheval de deux siècles passés avait été, pour lui, une épreuve dure et assez contraignante, à laquelle il avait finalement réagi, s’adonnant à l’écriture libre de la poésie. Son témoignage m’a fait revenir à l’esprit un long cortège de poètes qui se sont efforcés d’écrire des romans en y déversant forcément leur langage poétique dense et visionnaire. Je pense d’abord à des exemples italiens, tels Ugo Foscolo ou Cesare Pavese, qui nous laissent quand même des chefs d’œuvre inoubliables. Je pense aussi à l’un de mes préférés, Alvaro Mutis, qui a suivi un processus créatif tout à fait unique, achevant d’abord les poèmes ayant pour personnage principal le gabier Maqroll, réécrivant successivement les romans de Maqroll en prose.
Dans le cas d’Alain et de sa poésie extrêmement limpide et moderne, j’admire aussi la cohérence dans la recherche de sa véritable vocation, de son authentique registre, et je suis vraiment touché par son courage : il n’a pas hésité à choisir pour le mieux
!
Enfin, nous avons constaté que l’on peut entreprendre l’art de la poésie à n’importe quel âge. C’est la vie même qui décide. Marguerite Yourcenar disait qu’il faut attendre cinquante ans avant d’entreprendre un premier roman. C’est exactement ce qu’a fait Alain Morinais. Pour écrire, il faut savoir créer une distance vis-à-vis des faits, des lieux et des personnages qu’on a envie de rendre éternels. Il faut créer autour de soi un rideau invisible pour y nourrir une vie parallèle à l’enseigne de la liberté.

Et voilà comment Alain Morinais l’entend, sa liberté. Dans une poésie, très emblématique, consacrée à son enfance, il nous confie son plus intime secret : «Quand il était/Ce qu’il voulait/On lui disait/Mais qu’est-ce qu’il te prend/Quand il était ce qu’on voulait/On ne lui disait plus rien/Alors il a décidé d’être dedans/Comme il l’entend/Mais les mots se cognaient aux cloisons…»

Tout au long d’un intervalle consacré au travail «délirant», les mots du poète sont restés accrochés à ces cloisons, au «verre de ses silences», jusqu’au moment où il a découvert que sa poésie pouvait briser les verres de ces cloisons et en même temps, se réjouir de ce coin solitaire, le lieu mieux adapté pour s’exprimer librement et y revivre petit à petit les miracles de la vie.

Giovanni Merloni