Quand malgré les courbes occultant la ligne
avenir possible du chemin
Tu te racontes la droite restant à courir dans ta tête
qu’imagine le jour
un soir où la lune tarde tant
que la nuit pourrait traîner elle aussi à la brune
repoussant l’heure où s’éteignent les couleurs
Tu vis en l’inconnue certitude
L’ignorance libérant l’esprit du savoir
l’infini s’imagine en raison d’espérance
Quand un jour la courbe se brise
révélant l’avenir plus que probable
Le flot des questions submerge toutes tes réalités
Les réponses percutent le moindre de tes rêves
Le temps s’écrit à l’encre noire des ponctuations finales
Le savoir encombre ton esprit en désespérance
Alors que tout à l’heure t’attendait la même chose
Mais tu ne le savais pas
© Alain MORINAIS