samedi 27 juillet 2024

À la source du poète

Chanter
    c'est boire l'encre de chaque mot à la source du poète
Les gouttes de cristal se forgent du plomb de l'air qu'il inspire
Et s'en remettre à ses caresses cantilènes
    telles les eaux du torrent à se jouer des pierres se coulent en la rivière

Donner aux sens en résonance l'essence
    les yeux fermés au contre-sens

Chanter
    c'est entendre les rides des ronds que font les cailloux
 jetés dans la marre
Et la voix porte de la joie les blessures

 © Alain MORINAIS

vendredi 26 juillet 2024

De l'esprit la plume

Comment se peut-il
Épaules nues le dos sans plier au mur
Porter au jour du lendemain la certitude

La nuit n'a de repos que d'approfondir les noirs
Le jour s'éclaire des mises en lumière de l'ombre

Le poids grandit au contraire du doute
Le corps s'alourdit de savoir qu'il adviendra
D'évidences la pensée s'ankylose
La question est de l'esprit la plume

© Alain MORINAIS

jeudi 25 juillet 2024

Pourquoi cette image que rien ne destinait à la mémoire

Pourquoi cette image

que rien ne destinait à la mémoire

 

Pourquoi en cet instant

sans lien avec l’histoire ni le cours du moment

s’éclaire un temps

enfoui de longtemps

sans autres envies que ne laisser de traces

ni le besoin de s’effacer faut-il avouer

Une image d’hier

que je n’aurais même pas cru oubliée

tant de ce moment tout semblait n’avoir rien laissé

Comment songer à ce qui ne reste

 

Quand remonte

on ne sait d’où

des lambeaux d’oublis

aux flous incompris

aux mots que l’on cherche et qui ne disent rien

Jusqu’au détail

Un  détail surgit en rappel

brutal

Une minute

à présent sans les rides

Un bout de chemin resté-là

à compter davantage qu’il ne lui fallait raconter

Enfin

je crois

 

Je peine à imaginer tous ces bouts

empilés dans un coin

dont il semble ne rien rester et qui

pourtant

sont là

à faire

au final

la somme de ce que nous sommes

 

© Alain MORINAIS

mercredi 24 juillet 2024

Le ciel est trop haut pour ne pas sourire

Le ciel est trop haut pour ne pas sourire

La lumière donne la palette des bleus au pinceau du soleil

La mer de ses éclats de rire dansant des vagues ne peut se retenir

D’un pas de deux le vent accompagne la belle volage

de ses rouleaux chantants en canon écumeux

Et se grave la voie de mots bleus

à l’oreille d’un coquillage

que de si haut le ciel n’entend mais devine

la lumière des mots à la palette marine

 

© Alain MORINAIS

mardi 23 juillet 2024

Dans un coin de paupière pourtant

Les pointus se jouent des couleurs en palette

moirées au soleil rasant les eaux pastel du port

L’air à quai ne bouge pas

 

Les pierres de la jetée

vibrant sous les caresses brûlantes des rayons

transpirent des vapeurs de soleil

Les ombres se confondent en flaques de lumière

effaçant toutes traces éclaboussées de rais d’or

 

Dans un coin de paupière pourtant

à l’ombre d’un reflet pâle

une voix sans les mots me parle en silence

tremblant à travers le dessin du visage

que les rayons ne parviennent à brûler

 

Quand tout autour

tout s’évanouit dans un bain transparent de lumière

L’absence trace en l’espace

la perpétuité virtuelle de sa présence

 

© Alain MORINAIS

lundi 1 avril 2024

Disponible - Opéra Poétique en 3 actes

 

Acte 1

Scène 1 L’enfance                                                  
Scène 2 Ne nous y trompons pas                       
Scène 3 L’horizon attend                                      
Scène 4 De la vie n'est-il-pas d'espérance          

 

Acte 2

Scène 1 J'ai dans tes yeux peuplé les déserts      

Scène 2 Aragon passe sous la fenêtre et chante       

 

Acte 3

Scène 1 Simplement l'envie de se trouver         
Scène 2
Assis aux portes du réel et au-delà        

 

Final
 
78 pages 15X21cm sur papier bouffant 80g naturel

mercredi 28 février 2024

Disponible...

 

Réédition de mes "Laboureurs d'espoirs"
dans une version intégrale, telle que je l'avais conçue à l'origine... 
Disponible. 
Entre roman historique et fiction documentaire 
360 pages 15X21 cm.
 
 



dimanche 15 octobre 2023

mercredi 5 avril 2023

Prix Théodore de BANVILLE décerné à Alain MORINAIS

 Présentation du Prix lors de la remise officielle le 31 mars 2023 par la Société des Poètes Français

Les textes sont plus ou moins longs, même courts, parfois... Mais la prose poétique d’Alain MORINAIS nous captive ! En nous parlant de toutes ces petites choses de la vie qui sont notre histoire commune, en nous décrivant les scènes de vie que nous partageons tous, il nous emmène dans un monde de merveilles et d’optimisme ! Nous ne lisons plus de la poésie : nous voyons naître, au fil du texte, un tableau ! Parce que toutes les couleurs sont présentes, pour construire le décor – pourtant bien réel ! - de nos rêves ! Je suis à peu près sure que tout peintre lisant Alain MORINAIS serait capable d’aller chercher toile et pinceaux et de se mettre au travail, emporté par des descriptions qui unissent, d’un seul tenant, le peintre et le poète aux mots !

Et, bien évidemment, comment ne pas tirer un parallélisme certain entre les textes poétiques d’Alain MORINAIS et la plupart des poèmes de Théodore de Banville, cet amoureux éperdu de l’Allier et de Moulins ? Écoutez plutôt : « Ô buissons d’églantier/ Jetant dans les ravines/ Comme un chêne le gland/ Leur fruit sanglant// Murmurante oseraie/ Où le ramier s’effraie/ Saule au feuillage bleu/ Lointains en feu »// (Les Stalactites, 1846) Dans quelques instants, vous ne pourrez plus douter que Théodore de BANVILLE adoube tout à fait Alain MORINAIS et se réjouisse qu’il soit, cette année, récipiendaire du prix portant son nom... 

Véronique FLABAT-PIOT présidente du Jury des Prix de poésie de la Société des Poètes Français

 

In « Il est des matins de lumière à se rire du froid » Éd. De l’Écritoire du Poète », Thiais, 2022

Le Jardin des Gemmes 

Emmitouflé de laine blanche, le ciel hivernant tremble et se défait de ses bouloches, constellant l’espace de coton en flocons glacés, virevoltant et tricotant le val d’un tapis de paradis blanc. Le soir venu, le ciel de lit se tire de noir sur les draps de froidure immaculée. Les toits des maisons frileuses, que l’on devine serrées sous leur manteau gelé, réchauffent le noir de volutes enfarinées d’haleine chaude. Le noir magnifie l’éclat de sa nuit blanche. Libérés de ces nuits laiteuses, les cieux d’aube claire se teintent de bleu, donnant au blanc neigeux un reflet azuré. Le soleil, à peine levé, étoile la poudreuse de diamants bleutés, qu’étincelle la transparence au zénith. L’opale blanche du jour s’éclabousse à brûler les paupières. L’heure à présent se penche sur l’horizon doré de ses cheveux défaits, irise la vallée moirée de chaude clarté. La neige se fait sensuelle et blonde, sans avoir rien à fondre. Le ciel d’ambre s’enflamme ; le sol se jonche d’orange ; l’astre s’empourpre, laissant au fond des combes comme une tache de sang. Les bruns s’emparent des lueurs à échopper les ombres, et le noir reprend sa place. Dans la nuit retrouvée revient le blanc. Noir et blanc. Blanc et noir. Blanche, la terre des lumières que les couleurs inondent. Noire, la voûte, jardin des gemmes, parsemée des graines de soleils. 
 
Alain MORINAIS

 

Rêves d’un Matin

Le ruisseau a le chant des pierres, éclairé des gouttes éclatées de lumière. Aux caresses des herbes couchées sur les rives, se coulent les rayons mouillés des rires du soleil, comme la source bue aux creux des mains, le reflet de joie d’une larme perlant aux paupières, des rêves d’un matin que plus rien n’exaspère.

Alain MORINAIS


mercredi 7 décembre 2022

De Elena FERNANDEZ-MIRANDA

Elena FERNANDEZ-MIRANDA 

Auteure de "Les fantasmes d'APOLLINAIRE"

 Très cher Alain,
À peine reçu ton livre, je me suis plongée dans la lecture de tes poèmes qui évoquent tant d'émotions.
À te lire je vois que tu es né poète, homme d'une sensibilité hors du commun, et les larmes me viennent aux yeux…
Tu joues avec les mots jusqu'à les rendre poétiques, différents, légers, jusqu'à les rendre des trésors profonds qui pénètrent l'âme.
Merci de ces poèmes, très cher Alain, qui sont ceux que j'aurais voulu écrire et incapable de le faire, tu les a écris merveilleusement pour moi ! Je t'embrasse
Elena


dimanche 4 septembre 2022

Retour de lecture de Marie VERMUNT

Poète et Présidente de l'Académie Renée VIVIEN

 

Cher Alain, 

C’est un bain de poésie que nous offrent ces trois recueils*.

La beauté des images, toujours renouvelées, puisées dans le ressac d’une mémoire pelée à vif, sert une émotion distillée au fil des vers avec une délicatesse rare, une pudeur qui retient le silence à fleur d’âme. 

Je te remercie infiniment pour ce beau moment de lecture, qui témoigne d’une vie intérieure intense saupoudrée de poussière de roses.  

Bien amicalement 

Marie Vermunt

* "La nuit sera tango" ; "Il est des matins de lumière à se rire du froid" ; "Au-delà du vent la poussière des roses"

mercredi 10 août 2022

Disponible

 

305 pages 15X21 - 525 poèmes - 18€
 
La référence... Je vous présente mon dernier recueil poétique « Au delà du vent la poussière des roses ».
Ce17ème opus à la particularité de vous proposer mon choix de poèmes pris parmi ceux publiés entre 2009 et 2022, à l’exclusion de « La nuit sera tango » et de « Il est des matins de lumière à se rire du froid », deux livres dont je souhaite préserver l’unique publication. « Au delà du vent la poussière des roses » constitue donc mon ouvrage de références diversifiées pour cette période.
525 poèmes - 305 pages 15X21 cm
Je peux vous adresser un exemplaire au prix de 14€ (au lieu de 18€) + 6€ de frais postaux soit 20€ l’unité postée à l’adresse que vous m’indiquerez. Alain Morinais
 

Disponible

88 pages 15X21 sur papier bouffant blanc - 122 poèmes - 15€
 
Retour de lecture de Claude DUSSERT

‘Il est des matins de lumière à se rire du froid’

Si quelqu’un peut dire que la prose poétique n’est pas de la poésie, alors Alain Morinais va le pourfendre sans coup férir et lui  prouver le contraire au fil de sa plume…

J’ai ouvert son recueil comme n’importe lequel, croyant y lire des rimes et des vers… Surprise… de la prose mais si fine, si ciselée qu’elle pourrait facilement se réécrire en vers… Dès les premières pages, je me suis demandé si je n’allais pas cesser d’écrire… ses images et ses allégories en ont fait pâlir le film de ma caméra… Au fil des textes, nous l’imaginons un pinceau à la main, touchant et retouchant la couleur de ses mots… Le sable, la mer, la pluie et tous les éléments de la nature deviennent ses complices… Le recueil se déguste à la petite cuillère et moi qui suis gourmand je frise bientôt la crise de beauté… Tout ce qu’il dépeint est l’œuvre d’un artiste… Noter une citation ferait injure aux autres, vous pouvez tout lui prendre, jusqu’à ses propres mots, ils resteront gravés dans des reflets de lune… Il est déjà très tard… cette nuit sera longue de sueurs  poétiques… le roman policier qui trône sur ma table de nuit languit à en mourir… Tiens voilà le sujet d’un roman… Qui a tué le polar ?... Une œuvre poétique pardi. Je crois que je ferais un assez bon limier… Cette nuit je le sais, j’écrirai tes poèmes.

En attendant, le vent me murmure à l’oreille des histoires de l’au-delà, de l’au-delà des mers... Il faut absolument lire ce recueil… car : «  à la naissance du temps, le ciel se fait des trous, le soleil en profite, peu importe la suite… quand survient le printemps et que les fenêtres ne demandent qu’à s’ouvrir pour mieux voir la mer et le sable s’unir et s’attendrir au souvenir fané du sourire d’une fleur… »

Claude Dussert  -

 

jeudi 26 mai 2022

Retours de lectures de "La nuit sera tango"

 De Chantal PAYS 

Votre poésie, Monsieur Alain MORINAIS,  a quelque chose de mystique. Elle élève l'âme dans la contemplation évoquée de la création. Tout est dans l'expression des mots, des images et du ressenti... Chantal PAYS

De Éléna FERNÀNDEZ-MIRANDA 

Cher Alain, Je suis plongée dans la lecture de votre livre...dernier le soir, premier le matin. Je relis vos poèmes une et autre fois...ils éveillent en moi des sentiments très profonds que j'éprouve sans arriver à les exprimer si magistralement comme vous. Merci de ce trésor! Éléna

 

De Vital HEURTEBIZE 

Oui, mon cher Alain, ton livre, ton magnifique livre, un chemin de douleur que tu transformes en quête de lumière : tu en chasses les ombres, les soleils sombres, et ton poème devient le chant émouvant, bouleversant d’un homme qui cherche alors qu’il l'a déjà trouvée, sans se l’avouer, sa voie royale !
Tu as des vers terribles qui ébranlent la sérénité de l’âme. Ton livre est une leçon de spiritualité à dimension humaine. La vraie spiritualité.
Et quelle écriture pour exprimer cette douleur sublimée !
Quand on a la force que tu as, avec ses faiblesses bien sûr ! pour surmonter de cette façon l’épreuve qui t’a été envoyée, on ne risque plus rien, tu es sur le chemin, et « quelqu’un » te guide. Voilà ! je ne regrette pas d’avoir pris, sans l’attendre, le temps nécessaire à cette lecture : une lecture émouvante au plan affectif et édifiante au plan spirituel. Dans ton « Billet d’humeur » tu nous expliques que tu dis les mots comme ils te viennent ? continue ! car ils te viennent du cœur, de ton cœur, où les « experts » n’ont pas accès. Vital.

De Philippe COURTEL 

Vital confirme l'impression de ton modeste ami Philippe : Vital et toi figureront dans le Parnasse poétique du XXIème siècle.C'est évident.Vos écritures disent ce que je n'ai jamais lu d'aucunes autres ( 69ans). Voilà. Cela peut paraître flatteur. Non, c'est l'immense pouvoir de l'émotion, ce don étrange des vrais poètes, communique au lecteur cet immense raison de vivre. Le poème rend le lecteur poète et vice versa. Cette beauté de te lire s’impose naturellement. On ne peut pas écrire plus vrai. Merci Alain cela valait la peine de vivre que de (vous) lire.... Merci d'être au monde  et Dany de t’avoir fait ce que tu es... C'est grand Alain ce que tu entreprends. Je t'embrasse. Philippe COURTEL




dimanche 1 mai 2022

 Splendide, un ruissellement de beauté... J'ai été en particulier "sidéré" par le poème ELLE ET LUI qui est pour moi un des plus beaux poèmes du Parnasse Contemporain et peut changer la poésie actuelle par sa disposition, son souffle et le génie qui fait renaître et mourir DANY dans une nouvelle naissance « Elle a du miroir le regard à l'envers... / ...Mais Elle est déjà loin. » Dans Dany on ne sait où "donner de la tête" car DANY cache dans les mots que tu lui prêtes un cadeau de beauté singulière, inconnue, j'ose dire "des hommes", spectateurs éblouis dont je suis... Je ne pense plus à la misère du monde actuel mais à la beauté qui subsiste dans DANY comme

         "Qu'il me reste le temps d'écrire au présent

                                  De trembler au miroir des ans

                                  Et goûter chaque instant sans autre désirs

                                 Tel un souffle du vent s'enlacer vivant"

L'émanation de cette beauté particulière d'une écriture inconnue finit par déchirer le voile de notre âme morose comme dans "Si je n'ai su te dire".

Philippe COURTEL

jeudi 21 avril 2022

Brèves de poésie - Émission présentée par Nicolas GRANIER


Extraits de " Il est des matins de lumière à se rire du froid" 

dits par Nicolas GRANIER


 

jeudi 14 avril 2022

102 pages 15X21 - 86 poèmes - 12€ - 
Grand Prix 2022 du Conseil Général du Loir et Cher décerné par l'Académie Internationale l'École de la Loire ; Version intégrale du recueil qui a obtenu le Grand Prix des Jeux floraux du Béarn en 2020

 

vendredi 20 août 2021

Retour de lecture du grand Poète Philippe COURTEL :
"Alain, c'est infiniment fertile, c'est très beau ; tu me fais penser à la phrase connue de René Char : " la poésie, la brûlure la plus proche du soleil ". Tu ne juges pas, c'est très agréable ; c'est grand, c'est rarissime. Préserve ta phrase humaine, sincère, honnête, noble. MERCI Alain" Philippe COURTEL

159 pages 15X21 sur papier 80g bouffant ivoire - 118 poèmes - 15€ - 

Comprend l'intégrale de "Tant qu'il est temps" lauréat du Grand Prix d'Estieugues 2021 et 

l'intégrale de "La colère en partage" lauréat du Grand Prix de La Pléiade 2020...