lundi 22 septembre 2025

À trop vouloir compter

Le jour est tombé à trop vouloir compter

 

Des ombres courent après la nuit

dans un rayon de lune brisée

de ne plus voir les fanes du soleil

 

La ville se traîne dans le noir

aux reflets lugubres des restes d’un soir

Les rues dépavées livides se débarbouillent

des sables brûlés du désert

 

Aux carrefours des fossés

se décroisent lignes courbes en impasses

bouchées d’un ciel de carton-pâte

accroché aux façades

ouvertes sur l’étendue des eaux oubliées des rives

 

Assis solitaire sur les ruines d’hier

Tu t’accroches à demain dont tu ne sais rien

 

 

© Alain MORINAIS 

 

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