La mer a les houles neigeuses d’écumes bouillonnantes
dans la pâleur d’un soir d’horizon blafard
Le ciel tamise la lumière de peau d’orange
mêlée de sables brillantés des dunes
où les vagues s’échevellent en mousses blondes
venues mourir aux lèvres mouillées d’une plage de bronze
Sur la ligne du bout des mers
où le soleil sombre de l’autre côté du monde
se grise l’espace trempé d’acier
ennuagé de velours ombreux
glacés de ces mystères de nues voilées
aux vapeurs de plomb et d’argent émanées des eaux
Le ciel enténébré se penche
Un nuage gonflé de tristesse trouble la vague d’incertaines caresses
Un nuage chargé de chagrin se noie dans les embruns
Sous les draps de deuil du jour le ciel a le sourire du lendemain
Mais la nuit pleure ses étoiles sous la cendre
Des larmes de sang coulent aux joues d’un nuage éclairé dedans
Des nuées de lumière vive baignent d’origan les tumultes d’océan
Quand les cieux d’ombres claires ouvrent les veines du néant
la plage se tache rouge sang des ténèbres de safran
La voute céleste saigne des flaques de colère
La mer gronde en canon de ses lames en furie aux fronts de rage pourpre
Et l’horizon couvre d’un crêpe céruléen ses souffrances
Des douleurs d’un monde perdu en ses nuits sans lune
le ciel se guérit des blessures
© Alain MORINAIS
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