mercredi 20 août 2025

Vivre hors du temps

Le vent se réinvente

                 à bétonner le sable de certitudes

L’eau ne sait plus

                 de la source au chemin de pierres

                 la traverse du doute

L’heure semble arrêtée au cadran des ombres perdues

Les aiguilles perdent la mesure des rondes de folies entrevues

Les sentiers se bitument de convenances obligées

                 au marché défaussé d’unique assurance

Le temps s’étire sans comprendre comment

                 demain pourra se regarder encore à la vitre brisée des reflets des passés

Mes jours n’ont plus que de la lumière l’envie

                 aveuglés

                 éblouis des beautés de la vie

                 à se cacher du monde les réalités

Vivre hors du temps

                 spectateur impuissant qui ne comprend plus vraiment

 

© Alain MORINAIS

mardi 19 août 2025

Bientôt disponible

 Nouvelle édition 

 


 

 

Le ciel se guérit des blessures


La mer a les houles neigeuses d’écumes bouillonnantes

dans la pâleur d’un soir d’horizon blafard

Le ciel tamise la lumière de peau d’orange

mêlée de sables brillantés des dunes

où les vagues s’échevellent en mousses blondes

venues mourir aux lèvres mouillées d’une plage de bronze

 

Sur la ligne du bout des mers

où le soleil sombre de l’autre côté du monde

se grise l’espace trempé d’acier

ennuagé de velours ombreux

glacés de ces mystères de nues voilées

aux vapeurs de plomb et d’argent émanées des eaux

 

Le ciel enténébré se penche

Un nuage gonflé de tristesse trouble la vague d’incertaines caresses

Un nuage chargé de chagrin se noie dans les embruns

 

Sous les draps de deuil du jour le ciel a le sourire du lendemain

Mais la nuit pleure ses étoiles sous la cendre

Des larmes de sang coulent aux joues d’un nuage éclairé dedans

 

Des nuées de lumière vive baignent d’origan les tumultes d’océan

Quand les cieux d’ombres claires ouvrent les veines du néant

la plage se tache rouge sang des ténèbres de safran

 

La voute céleste saigne des flaques de colère

La mer gronde en canon de ses lames en furie aux fronts de rage pourpre

Et l’horizon couvre d’un crêpe céruléen ses souffrances

 

Des douleurs d’un monde perdu en ses nuits sans lune

le ciel se guérit des blessures 

 

© Alain MORINAIS

lundi 18 août 2025

La mer invite le ciel à se coucher

La mer invite le ciel à se coucher

Au miroir des sables mouillés de caresses

                 se baignent les nues à l’envers du regard

Les bleus mêlent au jour la lumière des eaux

Les reflets ennuagés estompent toutes traces

                 jusqu’à noyer l’horizon de pâleurs embrumées d’écume

Les bleus ont les éclats brillantés de joie

                 comme un sursaut de bonheur envahit de tendresse la dernière heure embuée d’espace

 

© Alain MORINAIS

dimanche 17 août 2025

Respirer s’arrache des cailloux

Dans la chaleur

étouffé

écrasé du poids de l’air

encombré de fumée grise

respirer s’arrache des cailloux enrobés de brise

brise d’un temps colporté du vent

coincé sous les pierres dévalant la gorge

à la recherche d’une bouffée

semblant un sursis de fraîcheur

au cœur de brûlures engravillonnées

jusqu’à ne plus pouvoir broncher

quand s’époumone un filet de pneu crevé

la jointure déchaussée

des rails traversants

la poitrine explose

des feux d’artificiers du ballast

 

© Alain MORINAIS

samedi 16 août 2025

J’ai fermé les yeux

Peindre les murs d’un chagrin pastel

Un hiver cintré de matins charnels

Le bleu glacé d’une vitre s’étiole

En souvenir des rires aux couleurs frivoles

Le froid se gèle les blancs en neige

Les draps se tirent dans la chambre de bois grège

Ton ombre fuit la glace aux reflets changeants

Ton rire s’efface derrière ta main sans gant

J’ai fermé les yeux

                        dos tourné au matin qui m’attend

Essayer de revoir des passés les étés

chantant ton accent

 

© Alain MORINAIS

 


mardi 5 août 2025

 Sélection du Prix International Arthur RIMBAUD 2025  

"La main d'un rêve"

poème extrait de "Pêcheur de lune"

mardi 8 juillet 2025

Disponible...

Un Quatuor en poésie

Une œuvre poétique écrite non pas pour un quatuor, mais par un quatuor une formation d’amis fidèles, fidèles en amitié et fidèles en poésie.

Elena FERNÁNDEZ-MIRANDA,

Philippe COURTEL,

Roland SOUCHON,

Alain FC MORINAIS,

quatre sensibilités réunies pour le bonheur du partage ; ici, quatre visions du quatuor des saisons, quatre expressions singulières des sens, quatre plumes offertes à la poésie d’aujourd’hui, accompagnées d’œuvres picturales et photographiques, des créations graphiques réalisées par les mêmes auteurs.

Quatre poètes initiateurs de La Nouvelle Pléiade d’Arcueil nous proposent : Quatre mouvements de formes poétiques personnelles pour un ensemble polyphonique remarquable, chacun dans son tempo, jouant sa propre mélodie des mots. Une suite composée de pièces uniques, sans volonté de performances, ni de cohérence littéraire ; l’intérêt résidant uniquement dans la diversité des interprétations de sujets communs : les saisons, les sens.

Quatuor de sensations aux cordes harmoniques différentes, aux tonalités de voix gravées des encres contemporaines, dont l’ampleur des tessitures peut être une réponse aux attentes particulières de chacun.

jeudi 27 mars 2025

Un mot d'Annie ERNAUX Prix NOBEL de Littérature

"Je ferai à la manière des surréalistes : ouvrir au hasard "Au-delà du vent la poussière des roses", c'est ainsi que j'ai déjà lu Et le temps vient et Le visage traversé du temps, me laissant sûre de rencontrer des mots pour moi. Merci" Annie ERNAUX Prix Nobel de Littérature le 25 mars 2025


 

lundi 1 avril 2024

Disponible - Opéra Poétique en 3 actes

 

Acte 1

Scène 1 L’enfance                                                  
Scène 2 Ne nous y trompons pas                       
Scène 3 L’horizon attend                                      
Scène 4 De la vie n'est-il-pas d'espérance          

 

Acte 2

Scène 1 J'ai dans tes yeux peuplé les déserts      

Scène 2 Aragon passe sous la fenêtre et chante       

 

Acte 3

Scène 1 Simplement l'envie de se trouver         
Scène 2
Assis aux portes du réel et au-delà        

 

Final
 
78 pages 15X21cm sur papier bouffant 80g naturel

mercredi 28 février 2024

Disponible...

 

Réédition de mes "Laboureurs d'espoirs"
dans une version intégrale, telle que je l'avais conçue à l'origine... 
Disponible. 
Entre roman historique et fiction documentaire 
360 pages 15X21 cm.
 
 



dimanche 15 octobre 2023

Disponible...

cette communion intime du fini et de l'infini. Un livre somptueux. Tu es un virtuose étonnant, une écriture splendide, impossible à concevoir et si proche pourtant de chacun ; "la crainte que le temps ne me lise/ comme un besoin de tenir toujours prêtes les valises/sur le quai du départ." Philippe COURTEL
 

mercredi 5 avril 2023

Prix Théodore de BANVILLE décerné à Alain MORINAIS

 Présentation du Prix lors de la remise officielle le 31 mars 2023 par la Société des Poètes Français

Les textes sont plus ou moins longs, même courts, parfois... Mais la prose poétique d’Alain MORINAIS nous captive ! En nous parlant de toutes ces petites choses de la vie qui sont notre histoire commune, en nous décrivant les scènes de vie que nous partageons tous, il nous emmène dans un monde de merveilles et d’optimisme ! Nous ne lisons plus de la poésie : nous voyons naître, au fil du texte, un tableau ! Parce que toutes les couleurs sont présentes, pour construire le décor – pourtant bien réel ! - de nos rêves ! Je suis à peu près sure que tout peintre lisant Alain MORINAIS serait capable d’aller chercher toile et pinceaux et de se mettre au travail, emporté par des descriptions qui unissent, d’un seul tenant, le peintre et le poète aux mots !

Et, bien évidemment, comment ne pas tirer un parallélisme certain entre les textes poétiques d’Alain MORINAIS et la plupart des poèmes de Théodore de Banville, cet amoureux éperdu de l’Allier et de Moulins ? Écoutez plutôt : « Ô buissons d’églantier/ Jetant dans les ravines/ Comme un chêne le gland/ Leur fruit sanglant// Murmurante oseraie/ Où le ramier s’effraie/ Saule au feuillage bleu/ Lointains en feu »// (Les Stalactites, 1846) Dans quelques instants, vous ne pourrez plus douter que Théodore de BANVILLE adoube tout à fait Alain MORINAIS et se réjouisse qu’il soit, cette année, récipiendaire du prix portant son nom... 

Véronique FLABAT-PIOT présidente du Jury des Prix de poésie de la Société des Poètes Français

 

In « Il est des matins de lumière à se rire du froid » Éd. De l’Écritoire du Poète », Thiais, 2022

Le Jardin des Gemmes 

Emmitouflé de laine blanche, le ciel hivernant tremble et se défait de ses bouloches, constellant l’espace de coton en flocons glacés, virevoltant et tricotant le val d’un tapis de paradis blanc. Le soir venu, le ciel de lit se tire de noir sur les draps de froidure immaculée. Les toits des maisons frileuses, que l’on devine serrées sous leur manteau gelé, réchauffent le noir de volutes enfarinées d’haleine chaude. Le noir magnifie l’éclat de sa nuit blanche. Libérés de ces nuits laiteuses, les cieux d’aube claire se teintent de bleu, donnant au blanc neigeux un reflet azuré. Le soleil, à peine levé, étoile la poudreuse de diamants bleutés, qu’étincelle la transparence au zénith. L’opale blanche du jour s’éclabousse à brûler les paupières. L’heure à présent se penche sur l’horizon doré de ses cheveux défaits, irise la vallée moirée de chaude clarté. La neige se fait sensuelle et blonde, sans avoir rien à fondre. Le ciel d’ambre s’enflamme ; le sol se jonche d’orange ; l’astre s’empourpre, laissant au fond des combes comme une tache de sang. Les bruns s’emparent des lueurs à échopper les ombres, et le noir reprend sa place. Dans la nuit retrouvée revient le blanc. Noir et blanc. Blanc et noir. Blanche, la terre des lumières que les couleurs inondent. Noire, la voûte, jardin des gemmes, parsemée des graines de soleils. 
 
Alain MORINAIS

 

Rêves d’un Matin

Le ruisseau a le chant des pierres, éclairé des gouttes éclatées de lumière. Aux caresses des herbes couchées sur les rives, se coulent les rayons mouillés des rires du soleil, comme la source bue aux creux des mains, le reflet de joie d’une larme perlant aux paupières, des rêves d’un matin que plus rien n’exaspère.

Alain MORINAIS


mercredi 7 décembre 2022

De Elena FERNANDEZ-MIRANDA

Elena FERNANDEZ-MIRANDA 

Auteure de "Les fantasmes d'APOLLINAIRE"

 Très cher Alain,
À peine reçu ton livre, je me suis plongée dans la lecture de tes poèmes qui évoquent tant d'émotions.
À te lire je vois que tu es né poète, homme d'une sensibilité hors du commun, et les larmes me viennent aux yeux…
Tu joues avec les mots jusqu'à les rendre poétiques, différents, légers, jusqu'à les rendre des trésors profonds qui pénètrent l'âme.
Merci de ces poèmes, très cher Alain, qui sont ceux que j'aurais voulu écrire et incapable de le faire, tu les a écris merveilleusement pour moi ! Je t'embrasse
Elena


dimanche 4 septembre 2022

Retour de lecture de Marie VERMUNT

Poète et Présidente de l'Académie Renée VIVIEN

 

Cher Alain, 

C’est un bain de poésie que nous offrent ces trois recueils*.

La beauté des images, toujours renouvelées, puisées dans le ressac d’une mémoire pelée à vif, sert une émotion distillée au fil des vers avec une délicatesse rare, une pudeur qui retient le silence à fleur d’âme. 

Je te remercie infiniment pour ce beau moment de lecture, qui témoigne d’une vie intérieure intense saupoudrée de poussière de roses.  

Bien amicalement 

Marie Vermunt

* "La nuit sera tango" ; "Il est des matins de lumière à se rire du froid" ; "Au-delà du vent la poussière des roses"