samedi 4 octobre 2025

Il y a la lumière

Il y a la lumière

Dans un bain d’encre d’univers

Où se noient les bleus du ciel

Avant même la nuit

 

Il y a de ma main la lumière

Aux ombres portées de page blanche

Quand le jour s’évanouit

 

Il est de l’encre mes lumières

À dévoiler au matin clair

Les ombres d’hier incompris

 

© Alain MORINAIS 

vendredi 3 octobre 2025

L’ombre des cendres

L’ombre à des ombres la tentation du secret

 

Les ombres se cachent à l’ombre des grands arbres

 

À chercher des racines la lumière

Se noient les ombres de l’ombre

Éclairée du dedans au cœur des poussières

 

Mêlées de vent aux murmures du temps

Nous content l’histoire à l’ombre de la lune

Quand s’éteint du soir la rampe au feu couvert

 

De l’ombre des cendres dans le corridor noir

 

© Alain MORINAIS 

jeudi 2 octobre 2025

Apprendre à lire

Le temps accumule les images

Les moments s’empilent en mémoire

Enfouis sous les rides de l’histoire

L’épaisseur des ans prend de l’âge

 

Et les mots le sens du soir

 

Il en est de la vie

Gonflés de merveilles

Apprises en l’instant contemplé

Des mots à vous tenir en éveil

 

D’autres vides d’avoir trop existé

À dire et redire à toujours trop parler

Des mots pour des mots

Lassés des contredits

Ronflant de perfides caresses

Lancinés à l’adresse d’endormis

 

Que les ratures du temps

Apprennent à lire vraiment

 

© Alain MORINAIS 

mercredi 1 octobre 2025

Toi qui de l’avant d’un cri n’as de mémoire


Toi qui de l’avant d’un cri n’as de mémoire

Toi qui de la tête levée te noies dans l’azur déchiré d’un blanc manteau de pluie

Toi qui le regard baissé marche sur le tapis des herbes folles courant entre les pierres

Que le soleil inonde des couleurs de saisons offertes sans raisons

Qui reçois de la mer la parole du vent franchissant des sommets par-delà les enfers

Toi qui au creux des mains de la source reçois l’eau de la vie ignorant ce qu’après te réserve

De question en question te ramène à l’énigme

Toi qui de lavant dun cri nas de mémoire

 

© Alain MORINAIS 

mardi 30 septembre 2025

On ne part pas *

On ne part pas

L’acte est en l’instant

Imprégnant tout l’à présent

On ne part pas

Sauf à n’être de ceux qui gardent la tête ailleurs

Cet ailleurs à la source de l’être

Cet ailleurs au corps empreinté

De l’esprit gravé

Sans qu’il ne soit besoin d’y penser

On ne part pas

On vit l’instant

Emportant avec lui les traces d’avant

Balafrées en dedans

On ne part que pour ceux qui restent

 

© Alain MORINAIS 

 

* Arthur RIMBAUD

samedi 27 septembre 2025

Le lien pour la médiathèque de Cachan

Lecture publique du Roman de Céline

par Alain MORINAIS

des extraits de son roman "Au prix du silence" 

Le 6 décembre 2025 à la médiathèque centrale de Cachan 

mardi 19 août 2025

Disponible

 Nouvelle édition augmentée

"La nuit sera tango" après lecture de 
Vital HEURTEBIZE (1933-2025) Quatre fois Grand Prix de poésie de l'Académie française.
Oui, mon cher Alain, ton livre, ton magnifique livre, un chemin de douleur que tu transformes en quête de lumière : tu en chasses les ombres, les soleils sombres, et ton poème devient le chant émouvant, bouleversant d’un homme qui cherche alors qu’il l'a déjà trouvée, sans se l’avouer, sa voie royale !
Tu as des vers terribles qui ébranlent la sérénité de l’âme. Ton livre est une leçon de spiritualité à dimension humaine. La vraie spiritualité.
Et quelle écriture pour exprimer cette douleur sublimée !
Quand on a la force que tu as, avec ses faiblesses bien sûr ! pour surmonter de cette façon l’épreuve qui t’a été envoyée, on ne risque plus rien, tu es sur le chemin, et « quelqu’un » te guide.
Voilà ! je ne regrette pas d’avoir pris, sans l’attendre, le temps nécessaire à cette lecture : une lecture émouvante au plan affectif et édifiante au plan spirituel. Dans ton « Billet d’humeur » tu nous expliques que tu dis les mots comme ils te viennent ? continue ! car ils te viennent du cœur, de ton cœur, où les « experts » n’ont pas accès.
Vital HEURTEBIZE
 

 

mardi 5 août 2025

 Sélection du Prix International Arthur RIMBAUD 2025  

"La main d'un rêve"

poème extrait de "Pêcheur de lune"

mardi 8 juillet 2025

Disponible...

Un Quatuor en poésie

Une œuvre poétique écrite non pas pour un quatuor, mais par un quatuor une formation d’amis fidèles, fidèles en amitié et fidèles en poésie.

Elena FERNÁNDEZ-MIRANDA,

Philippe COURTEL,

Roland SOUCHON,

Alain FC MORINAIS,

quatre sensibilités réunies pour le bonheur du partage ; ici, quatre visions du quatuor des saisons, quatre expressions singulières des sens, quatre plumes offertes à la poésie d’aujourd’hui, accompagnées d’œuvres picturales et photographiques, des créations graphiques réalisées par les mêmes auteurs.

Quatre poètes initiateurs de La Nouvelle Pléiade d’Arcueil nous proposent : Quatre mouvements de formes poétiques personnelles pour un ensemble polyphonique remarquable, chacun dans son tempo, jouant sa propre mélodie des mots. Une suite composée de pièces uniques, sans volonté de performances, ni de cohérence littéraire ; l’intérêt résidant uniquement dans la diversité des interprétations de sujets communs : les saisons, les sens.

Quatuor de sensations aux cordes harmoniques différentes, aux tonalités de voix gravées des encres contemporaines, dont l’ampleur des tessitures peut être une réponse aux attentes particulières de chacun.

jeudi 27 mars 2025

Un mot d'Annie ERNAUX Prix NOBEL de Littérature

"Je ferai à la manière des surréalistes : ouvrir au hasard "Au-delà du vent la poussière des roses", c'est ainsi que j'ai déjà lu Et le temps vient et Le visage traversé du temps, me laissant sûre de rencontrer des mots pour moi. Merci" Annie ERNAUX Prix Nobel de Littérature le 25 mars 2025


 

lundi 1 avril 2024

Disponible - Opéra Poétique en 3 actes

 

Acte 1

Scène 1 L’enfance                                                  
Scène 2 Ne nous y trompons pas                       
Scène 3 L’horizon attend                                      
Scène 4 De la vie n'est-il-pas d'espérance          

 

Acte 2

Scène 1 J'ai dans tes yeux peuplé les déserts      

Scène 2 Aragon passe sous la fenêtre et chante       

 

Acte 3

Scène 1 Simplement l'envie de se trouver         
Scène 2
Assis aux portes du réel et au-delà        

 

Final
 
78 pages 15X21cm sur papier bouffant 80g naturel

mercredi 28 février 2024

Disponible...

 

Réédition de mes "Laboureurs d'espoirs"
dans une version intégrale, telle que je l'avais conçue à l'origine... 
Disponible. 
Entre roman historique et fiction documentaire 
360 pages 15X21 cm.
 
 



dimanche 15 octobre 2023

Disponible...

cette communion intime du fini et de l'infini. Un livre somptueux. Tu es un virtuose étonnant, une écriture splendide, impossible à concevoir et si proche pourtant de chacun ; "la crainte que le temps ne me lise/ comme un besoin de tenir toujours prêtes les valises/sur le quai du départ." Philippe COURTEL
 

mercredi 5 avril 2023

Prix Théodore de BANVILLE décerné à Alain MORINAIS

 Présentation du Prix lors de la remise officielle le 31 mars 2023 par la Société des Poètes Français

Les textes sont plus ou moins longs, même courts, parfois... Mais la prose poétique d’Alain MORINAIS nous captive ! En nous parlant de toutes ces petites choses de la vie qui sont notre histoire commune, en nous décrivant les scènes de vie que nous partageons tous, il nous emmène dans un monde de merveilles et d’optimisme ! Nous ne lisons plus de la poésie : nous voyons naître, au fil du texte, un tableau ! Parce que toutes les couleurs sont présentes, pour construire le décor – pourtant bien réel ! - de nos rêves ! Je suis à peu près sure que tout peintre lisant Alain MORINAIS serait capable d’aller chercher toile et pinceaux et de se mettre au travail, emporté par des descriptions qui unissent, d’un seul tenant, le peintre et le poète aux mots !

Et, bien évidemment, comment ne pas tirer un parallélisme certain entre les textes poétiques d’Alain MORINAIS et la plupart des poèmes de Théodore de Banville, cet amoureux éperdu de l’Allier et de Moulins ? Écoutez plutôt : « Ô buissons d’églantier/ Jetant dans les ravines/ Comme un chêne le gland/ Leur fruit sanglant// Murmurante oseraie/ Où le ramier s’effraie/ Saule au feuillage bleu/ Lointains en feu »// (Les Stalactites, 1846) Dans quelques instants, vous ne pourrez plus douter que Théodore de BANVILLE adoube tout à fait Alain MORINAIS et se réjouisse qu’il soit, cette année, récipiendaire du prix portant son nom... 

Véronique FLABAT-PIOT présidente du Jury des Prix de poésie de la Société des Poètes Français

 

In « Il est des matins de lumière à se rire du froid » Éd. De l’Écritoire du Poète », Thiais, 2022

Le Jardin des Gemmes 

Emmitouflé de laine blanche, le ciel hivernant tremble et se défait de ses bouloches, constellant l’espace de coton en flocons glacés, virevoltant et tricotant le val d’un tapis de paradis blanc. Le soir venu, le ciel de lit se tire de noir sur les draps de froidure immaculée. Les toits des maisons frileuses, que l’on devine serrées sous leur manteau gelé, réchauffent le noir de volutes enfarinées d’haleine chaude. Le noir magnifie l’éclat de sa nuit blanche. Libérés de ces nuits laiteuses, les cieux d’aube claire se teintent de bleu, donnant au blanc neigeux un reflet azuré. Le soleil, à peine levé, étoile la poudreuse de diamants bleutés, qu’étincelle la transparence au zénith. L’opale blanche du jour s’éclabousse à brûler les paupières. L’heure à présent se penche sur l’horizon doré de ses cheveux défaits, irise la vallée moirée de chaude clarté. La neige se fait sensuelle et blonde, sans avoir rien à fondre. Le ciel d’ambre s’enflamme ; le sol se jonche d’orange ; l’astre s’empourpre, laissant au fond des combes comme une tache de sang. Les bruns s’emparent des lueurs à échopper les ombres, et le noir reprend sa place. Dans la nuit retrouvée revient le blanc. Noir et blanc. Blanc et noir. Blanche, la terre des lumières que les couleurs inondent. Noire, la voûte, jardin des gemmes, parsemée des graines de soleils. 
 
Alain MORINAIS

 

Rêves d’un Matin

Le ruisseau a le chant des pierres, éclairé des gouttes éclatées de lumière. Aux caresses des herbes couchées sur les rives, se coulent les rayons mouillés des rires du soleil, comme la source bue aux creux des mains, le reflet de joie d’une larme perlant aux paupières, des rêves d’un matin que plus rien n’exaspère.

Alain MORINAIS


mercredi 7 décembre 2022

De Elena FERNANDEZ-MIRANDA

Elena FERNANDEZ-MIRANDA 

Auteure de "Les fantasmes d'APOLLINAIRE"

 Très cher Alain,
À peine reçu ton livre, je me suis plongée dans la lecture de tes poèmes qui évoquent tant d'émotions.
À te lire je vois que tu es né poète, homme d'une sensibilité hors du commun, et les larmes me viennent aux yeux…
Tu joues avec les mots jusqu'à les rendre poétiques, différents, légers, jusqu'à les rendre des trésors profonds qui pénètrent l'âme.
Merci de ces poèmes, très cher Alain, qui sont ceux que j'aurais voulu écrire et incapable de le faire, tu les a écris merveilleusement pour moi ! Je t'embrasse
Elena


dimanche 4 septembre 2022

Retour de lecture de Marie VERMUNT

Poète et Présidente de l'Académie Renée VIVIEN

 

Cher Alain, 

C’est un bain de poésie que nous offrent ces trois recueils*.

La beauté des images, toujours renouvelées, puisées dans le ressac d’une mémoire pelée à vif, sert une émotion distillée au fil des vers avec une délicatesse rare, une pudeur qui retient le silence à fleur d’âme. 

Je te remercie infiniment pour ce beau moment de lecture, qui témoigne d’une vie intérieure intense saupoudrée de poussière de roses.  

Bien amicalement 

Marie Vermunt

* "La nuit sera tango" ; "Il est des matins de lumière à se rire du froid" ; "Au-delà du vent la poussière des roses"

mercredi 10 août 2022

Disponible

88 pages 15X21 sur papier bouffant blanc - 122 poèmes - 15€

 
 
Retour de lecture de Claude DUSSERT

‘Il est des matins de lumière à se rire du froid’

Si quelqu’un peut dire que la prose poétique n’est pas de la poésie, alors Alain Morinais va le pourfendre sans coup férir et lui  prouver le contraire au fil de sa plume…

J’ai ouvert son recueil comme n’importe lequel, croyant y lire des rimes et des vers… Surprise… de la prose mais si fine, si ciselée qu’elle pourrait facilement se réécrire en vers… Dès les premières pages, je me suis demandé si je n’allais pas cesser d’écrire… ses images et ses allégories en ont fait pâlir le film de ma caméra… Au fil des textes, nous l’imaginons un pinceau à la main, touchant et retouchant la couleur de ses mots… Le sable, la mer, la pluie et tous les éléments de la nature deviennent ses complices… Le recueil se déguste à la petite cuillère et moi qui suis gourmand je frise bientôt la crise de beauté… Tout ce qu’il dépeint est l’œuvre d’un artiste… Noter une citation ferait injure aux autres, vous pouvez tout lui prendre, jusqu’à ses propres mots, ils resteront gravés dans des reflets de lune… Il est déjà très tard… cette nuit sera longue de sueurs  poétiques… le roman policier qui trône sur ma table de nuit languit à en mourir… Tiens voilà le sujet d’un roman… Qui a tué le polar ?... Une œuvre poétique pardi. Je crois que je ferais un assez bon limier… Cette nuit je le sais, j’écrirai tes poèmes.

En attendant, le vent me murmure à l’oreille des histoires de l’au-delà, de l’au-delà des mers... Il faut absolument lire ce recueil… car : «  à la naissance du temps, le ciel se fait des trous, le soleil en profite, peu importe la suite… quand survient le printemps et que les fenêtres ne demandent qu’à s’ouvrir pour mieux voir la mer et le sable s’unir et s’attendrir au souvenir fané du sourire d’une fleur… »

Claude Dussert  -